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Allilavu 👀 // La Mer du Nord



Aller Ă  la Mer pour le Belge c’est un peu comme toucher le bord des Tropiques du bout de ses doigts blafards, c’est caresser l’idĂ©e dĂ©licieuse d’un dĂ©paysement Ă  50 balles package sncb-gauffre-garnaalkroketten tout inclus. Dans ton sac, tu fourres une natte dĂ©colorĂ©e, ta crĂšme solaire 50, une boite de pim’s date de pĂ©remption 2016, un cerf-volant dont il manquera immanquablement la barre latĂ©rale et si tu es trĂšs nostalgique ou parent une petite forme en plastique pour faire des pĂątĂ©s dans le sable

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Quand tu as de la chance et que tu possĂšdes un ami qui pourra t’accueillir chez lui pour un jour ou deux, les horizons des possibles de la Mer se dĂ©multiplient comme un pop-up de chez Hema. C’est ton existence que tu rĂ©-inventes, shootĂ© par l’iode qui te viole les narines. Tu vois un type qui fonce Ă  50 km/heure dans une espĂšce de barque Ă  roues munie d’une voile et tu te dis : Putain, mais c’est ça que je veux faire de ma vie! Cinq minutes plus tard, tes projets d’avenir prennent un nouveau tournant alors que tu croises un bonhomme Ă  cheval. Tes ambitions se sont un peu montĂ©es le haricot et lĂ , tu t’imagines bien ouvrir un ranch au Coq. Que tu saches monter ou non Ă  cheval n’a absolument aucune importance. Du coup, tu jettes un Ɠil curieux aux annonces immobiliĂšres sur la digue tout en frottant tes pieds plein de sable 
 Bien qu'en rĂ©alitĂ©, tu oses Ă  peine te l'avouer, mais tu ne fais que regarder les images. Car ton flamand, ça fait quinze ans qu’il vĂ©gĂšte dans une partie inaccessible de ton cerveau et Ă  part KĂ©vin uit Ecaussine, tu peux pas vraiment briller en matiĂšre de littĂ©rature batave. A la mer, mĂȘme le vendeur de glace te fait rĂȘver. Et le soir quand tu rentres avec trois tourelles dans les poches et que tu te mets au lit, tu dors du sommeil du juste. Celui qui emportera tous tes rĂȘves de grandeur pas loin de tes connaissances en nĂ©erlandais.


Bon lundi, les amis.


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